Pèlerinage

Journal des Rêves - Conversation avec des pèlerins lors d'un voyage pas ordinaire.

Je marche sur une voie romaine dans une forêt. Le même chemin est parcouru par des pèlerins juifs, se rendant au "centre du monde".

Je discute de Dieu avec l'une des pèlerines. Dieu ?, me dit-elle, une question incroyablement compliquée en français, alors qu'elle est si simple dans notre langue. Je ne sais pas de quelle langue elle parle. L'hébreux.

Un autre pèlerin me rejoint. Il m'explique que Dieu n'est qu'une question linguistique. Il me dit : regarde ce verset. Je ne sais pas quel livre il me montre. La Torah ? Il me montre la traduction: Dieu est mot et mot est zéro. Le pèlerin insiste en me montrant le mot "zéro" de l'index.

On arrive dans une de ces villes médiévales préservées, où de belles ruines côtoient d'antiques demeures magnifiquement restaurées. Nous sommes arrivés au but des pèlerins, le Centre du Monde.

Là, avec ma famille, je visite un musée qui expose des animaux vivants. Ils ne sont pas en cage, mais posés sur des présentoirs, presque toujours immobiles. Une salle est consacrée à des espèces de limaces vivement colorées et prenant des formes étranges. Nombre d'entre elles paraissent singer des visages grimaçants. Nous en sortons avec un sentiment de malaise pour entrer dans une salle dédiée aux félins.

J'y remarque surtout deux lions. Un appelé "sauvage", qui ressemble exactement aux lions tels que nous les connaissons. L'autre, "de compagnie", est plus petit, plus animé, son pelage et ses proportions évoquent une peluche. Sa robe est d'un jaune très clair, presque blanc, orné de l'une ou l'autre tâche noire, notamment au bout de la queue. Il sort de son emplacement pour aller jouer avec le sauvage, qui l'accueille avec bienveillance.

Le lendemain, nous nous retrouvons dans le lieu où nous avons passé la nuit avec des pèlerins : monastère ou auberge médiévale, je ne saurais dire. Des moines se préparent à aller à la messe et invitent les pèlerins à se joindre à eux. Ils tentent de nous convaincre, mais nous refusons. Un ancien collègue de travail, pèlerin lui-aussi, insiste pour que nous venions. Il m'explique que je ne peux éternellement rester à l'intérieur et qu'il faudra bien un jour que j'aille à l'extérieur.