Je suis en train de courir un marathon. Je suis en tête, largement. Mes adversaires sont hors de vue. À bien y réfléchir, je ne suis pas certain qu'il y en avait.
Je suis épuise, mais je ne suis plus très loin de l'arrivée, qui est dans mon village, à Langensoultzbach. Il me reste à monter la côte, redoutable, qui passe devant l'école, puis à parcourir à plat quelques centaines de mètres en tournant à droite le long du cimetière, jusqu'au terrain de foot.
Je pense que je dois allonger un peu la foulée pour gravir cette côte. Je veux finir avec un sprint formidable. Et j'aurai gagné.